L'Édito de la ministre
L’École est le coeur battant de la République : elle instruit, émancipe, rassemble. Mais pour qu’elle accomplisse pleinement sa mission, encore faut-il que chaque élève puisse apprendre sereinement, dans un environnement bienveillant, où sa santé est protégée et sa parole écoutée.
Or, les signaux d’alerte se multiplient. Fragilités psychiques, troubles somatiques, inégalités d’accès aux soins… Notre système de santé scolaire ne répond plus aux défis du temps présent et peine, encore trop souvent, à détecter les souffrances, à accompagner les plus vulnérables et à faire face à l’ampleur des besoins.
Face à ce constat, nous avons décidé d’agir. Ces Assises de la santé scolaire étaient attendues. Elles sont une étape décisive, car elles dessinent les contours d’une ambition renouvelée, fondée sur quatre grandes priorités.
D’abord, réaffirmer les trois piliers de la santé scolaire : la prévention, la détection et la promotion de la santé.
Ensuite, intervenir dès les premières années de vie à l’école, pour éviter que les fragilités ne se transforment en ruptures.
Troisièmement, construire une véritable alliance avec les partenaires de l’École, notamment le ministère de la Santé et les collectivités pour que le repérage, les soins et le suivi soient efficaces et durables.
Il nous faut, enfin, faire de la santé mentale des jeunes une priorité nationale, dans la continuité de notre engagement contre le harcèlement à l’école, en améliorant la détection des fragilités et la prise en charge des élèves, en renforçant l’appui aux équipes éducatives, en formant et en sensibilisant les jeunes.
Parce qu’on n’apprend pas quand on souffre, parce que prendre soin de nos élèves, c’est prendre soin de l’avenir, nous avons une responsabilité collective : faire de la santé scolaire un véritable levier de bien-être, de réussite, de justice et de cohésion. Ce que nous avons engagé aujourd’hui n’est qu’une étape. Le cap est clair : inscrire durablement la santé au coeur de l’École, pour permettre à chaque élève de grandir, d’apprendre et de réussir.
Élisabeth Borne
Ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Agir pour la santé, le bien-être des élèves et la protection de l’enfance
- Prévention – Détection – Promotion de la santé : recentrer les personnels sur leur coeur de métier en allégeant leur charge administrative.
- Détecter dès le plus jeune âge : 100 % des élèves doivent bénéficier d’une analyse personnalisée de leur situation de santé.
- Garantir une prise en charge plus efficace : faire alliance avec les partenaires de l’École.
Agir tous ensemble en faveur de la santé mentale
Mieux détecter et prendre en charge
- Systématiser les protocoles dédiés à la santé mentale dans toutes les écoles, les collèges et les lycées d’ici fin 2025.
- Former à la santé mentale les inspecteurs du premier degré et les personnels de direction.
- Former deux personnels repères en santé mentale dans chaque circonscription pour le premier degré et dans tous les collèges et les lycées d’ici la fin de l’année scolaire 2025-2026.
- Développer le partenariat avec les maisons des adolescents.
- Organiser un système de coupe-files pour faciliter l’accès des élèves aux centres médico-psychologiques (CMP).
Renforcer l’appui aux équipes éducatives
- Nommer 100 psychologues de l’éducation nationale conseillers techniques en santé mentale (un dans chaque département) identifiés au sein de pôles départementaux santé, bien-être et protection de l’enfance.
- Renforcer la formation des personnels sociaux et de santé en faveur de la santé mentale.
Sensibiliser et prévenir
- Renforcer les compétences psychosociales des élèves pour agir sur le climat scolaire et le bien-être des élèves.
- Généraliser le déploiement d’un module de sensibilisation auprès des lycéens et expérimenter son déploiement auprès des collégiens.
La restitution de la consultation et clôture des Assises de la santé scolaire
Mise à jour : mai 2025